Cette région, traditionellement majoritairement allemande mais finalement acquise par la France au prix de dures guerres présente une grande variété de milieux naturels et de paysages, depuis la région boisée jouxtant le Luxembourg au nord des Vosges valloné, en passant par les régions lacustres constituant le parc régional lorrain; le bassin sidérurgique lorrain, situé à proximité de Thionville présente lui aussi son intéret et contient de belles forêt. La partie frontalière avec le Luxembourg et l'Allemagne est connue sous l'apellation 'Trois-Frontières' et contient de bon spots d'observation comme la réserve de Montenach et le chateau de Malbrouck. Plus à l'ouest, au nord de Thionville on trouve la citadelle médiévale de Rodemack (la 'Carcassonne lorraine') et la réserve géologique d'Hettange-Grande; ce lieu est surtout connu pour les empreintes de fossiles mais c'est aussi un bon spot pour quelques oiseaux comme la chouette effraie, le faucon crecerelle, l'autour des palombes, le pic vert, l'alouette des champs, la linotte mélodieuse, l'hyppolais polyglotte, la fauvette babillarde, le traquet patre et le bruant jaune. Le parc régional lorrain s'etend sur une zone discontinue d'une centaine de kilometres depuis le lac de Madine (triangle Verdun-Toul-PAM) jusqu'aux étangs de Lindre, Gondrexhange et autres (situés à 50km à l'est de Nancy); c'est le meilleur spot nature en Lorraine; plus au sud, en allant vers Luneville on trouvera la forêt du Parroy et les alentours qui sont l'un des lieux de nidification favoris du gobe-mouche à collier.
Au sud de Nancy se trouve la colline de Sion où l'on pouvait observer entre autre, la huppe fasciée, le rouge-queue à front blanc et le torcol fourmillier, mais cette zone a beaucoup souffert de la tempete de 1999. Enfin ne pas négliger les parcs urbains qui peuvent réserver de bonne surprises comme la nidification d'un faucon pelerin sur la corniche d'une église ou la venue de bandes de jaseurs boreaux souvent aperçus l'hiver dans les jardins à Nancy.
Le lac de Madine se situe dans la partie ouest du parc régional de Lorraine et comporte une zone majoritairement sauvage qui s'étend depuis le village de Montsec jusqu'à l'étang du Haut-Chemir; les deux principaux points d'observation (relativement accessibles) sont situés à la sortie du village de Montsec ainsi qu'à proximité du village de Heudicourt. Ce domaine attire nombre d'animaux sauvage tels que les renards ou chats sauvage mais egalement quantité d'oiseaux; pas moins de dix espèces de rapaces peuvent y être aperçus: milan noir, milan royal, balbuzard pecheur, busard des roseaux, busard Saint-Martin, buse variable, faucon pelerin, faucon crecerelle, autour des palombes et epervier; également beaucoup d'oiseaux d'eau, canards grebes, cygnes, foulques sont présents; les principaux passereaux présents sont le geai, les bruant jaune, bruant des roseaux, alouette des champs, bergeronette pritanière, pie-grièche ecorcheur, pipit farlouse, traquet patre; j'y ai également observé des espèces moins habituelles comme la pie-grièche grise; la chouette cheveche est probablement présente (mais rare) dans les vergers aux alentours.
L'observateur de terrain devra penser à se munir d'objectifs puissants pour obtenir satisfaction car aucune infrastructure ni observatoire ne sont mis à disposition
L'étang de Lachaussé est localisé dans la partie ouest du Parc Régional de Lorraine, non loin du lac de Madine, il est de superficie plus modeste que ce dernier mais il habrite également une grande diversité biologique.
Trois observatoires en bois sont mis à disposition autour du lac; cette zone humide est interessante toute l'année: en été le héron pourpré est présent dans les roselières et aux alentours. L'hiver présente un intéret particulier à cause de la présence des grues cendrées et des cygnes de Bewick; ces petits cygnes à la douce voix trompettante sont assez farouches et se tiennent généralement à bonne distance mais ils sont réguliers en petits nombre chaque année; plusieurs espèces de rapaces peuvent être observée, dont certains nicheurs comme le busard des roseaux; en hiver, les plus chanceux peuvent voir le pygargue à queue blanche. Les grues cendré stationnent aux alentours du lac tous les soirs en hiver.
Cet étang, (artificiel à l'origine) fait partie d'une zone lacustre comprise dans la partie est du parc regional de Lorraine, à environ 40km de Nancy; les deux principaux points d'accés à l'étang sont situés d'une part dans le village de Tarquimpol et, surtout même, depuis le domaine de Lindre dans le village de Lindre-Basse; le domaine lui-même à été recemment réammenagé et comporte un centre d'accueil avec des expositions; diverses activités y sont organisées (plus de renseignements sont disponibles sur le site http://www.domainedelindre.com); mieux, un observatoire y a recemment été construit en bordure de l'étang.
Les principaux oiseaux observables du lieu sont les espèces aquatiques, canards et grèbes, aigrettes et hérons, limicoles (surtout en périodes de migration), plusieurs espèces de rapaces et bien evidemment la cicogne blanche, présente partout aux alentours; la grue cendrée peut également être vue ou aperçue dans les champs des alentours en hiver ou durant les déplacements migratoires.
2010 fut l'année ou j'eu la surprise de découvrir un pélican blanc tranquillement installé prés de l'étang parmi les cicognes et les hérons; je prenais des photos de cet oiseau, les communiquais à divers intéressés et apprenais par la suite qu'il etait suivi par divers observateurs de differents pays dans ses déplacements entre l'Espagne et l'Allemagne; il ne quittait jamais un groupe de cicogne et avait reçu le nom de quax de la part d'observateurs allemands; le fait est que le pélican peut être un oiseau trés affectueux: dans un de ses récits, le commandant Cousteau raconte une anecdote à propos de l'un de ses coequipiers qui avait recueilli l'un de ses oiseaux en détresse en pleine mer; une fois soigné, le pélican, reconnaissant envers son sauveur ne le quittait plus. Malheureusement j'ai eu la peine d'apprendre le déces du pélican quax au début de l'année 2012.
La faune et la flore autour de l'étang sont assez variées et pas seulement riches en oiseaux; de nombreux animaux, mammifères comme le blaireau, le renard ou la fouine sont communs dans les environs; les nocturnes ne sont pas en reste eux non plus et de nombreuses chauves-souris sont présentes aux alentours.
L'étang de Lindre est également un site exceptionnel pour l'observation des rapaces (plus de dix espèces sont présentes aux alentours), souvent attirépar la présence de poisson ou des autres oiseaux aquatiques, mais les conditions d'observation peuvent varier en fonction des conditions saisonnières, niveau d'eau, etc.
L'observateur chanceux pourra assister à une attaque surprise d'un faucon pèlerin (le plus rapide) ou l'apparition du majestueux pygargue à queue blanche (le plus grand) au vol nonchalant, la venue de ces deux prédateurs ayant généralement pour effet de provoquer la panique générale parmi les autre oiseaux. La présence du pygargue est constatée depuis de nombreuses années dans la région nord-est de la France mais seulement en hiver; ce rapace est plus connu des régions septentrionales de l'Europe, en France, seuls quelques individus avaient pour d'y passer l'hiver en particulier sur le lac du Der (Champagne-Ardennes); mais depuis quelques années la situation a un peu évolué et un couple s'est installé dans le domaine ou l'on pouvait l'observer durant toute l'année 2011! Un jeune y était aussi présent.Le pygargue à queue blanche se nourrit essentiellement de poisson et en général l'étang lui fournit ce qui lui faut mais, à l'occasion, il ne dédaigne pas de faire une entorse à ses habitudes alimentaires, ce que j'ai pu constater lors d'une visite à l'observatoire le 15 octobre 2011: ce jour là, un véritable festin m'attendait! Le niveau de l'eau était bas (les autorités du domaine ont l'habitude de pratiquer un 'assec' tous les cinq ans, dans un but d'entretien du lieu) et les oiseaux nombreux: cormorants, echassiers, canards, grebes, etc...Tout ce beau monde vaquait paisiblement à ces occupations quand soudainement la panique générale fut de mise: signe évident de l'imminence d'une attaque en règle,souvent l'arrivée en piquée d'un faucon pelerin; mais en l'occurence, l'aggresseur était plus volumineux. La plupart des oiseaux présents en face de l'observatoire s'envolérent de tous côtés à la venue du rapace mais les grèbes demeurèrent impassibles; l'un d'entre eux (probablement un jeune) préfera plonger sous l'eau et cette stratégie lui fut fatale: le pygargue s'immobilisa dans les airs au dessus de lui un peu comme s'il survolait et surveillait un poisson, puis plongea à la verticale et repartit avec sa victime dans les serres.
Il alla se poser plus loin dans le champ pour dévorer tranquillement le grèbe; deux corneilles le houspillaient espérant lui chaparder quelques restes du repas.
Cette forêt borde l'etang de Lindre sur sa rive opposée au village du même nom; elle fait partie du domaine du même nom et de l'avis même des connaisseurs ou spécialistes cette zone constitue le spot d'observation d'oiseaux le plus réputé en Lorraine.
C'est l'un des domaines favoris du gobe-mouche à collier (en France, cette espèce ne niche qu'en Lorraine) et l'on y trouve beaucoup d'animaux comme le renard, le herisson, la fouine, sangliers, etc; beaucoup d'oiseaux y sont présents dont des rapaces comme la bondrée apivore, l'épervier, le faucon hobereau (vu en général par paire, surtout en juillet), à l'occasion le faucon pelerin.
La partie qui jouxte l'étang est en principe interdite au public, sauf autorisation spéciale car cette zone est sensible aux dérangements occasionnés aux nicheurs tels que le blongios.