LIENS

ACTUS

DITES NON!

à l'extraction de sable coquillier

en baie de Lannion

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DITES NON

au déterrage des blaireaux

cette pratique est

cruelle, stupide et inutile,

indigne de la chasse en France

plus d'info sur le site de l'A.S.P.A.S

Vous pouvez aussi signer la pétition ICI

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DITES OUI!

à une réforme radicale de la chasse

plus d'infos et lien vers la pétition sur le site de l'A.S.P.A.S

NOUVELLES DE GRAND-EST FRANCE, AUTOMNE 2018: ALSACE-LORRAINE ET ALENTOURS

La saison d'automne est généralement la bonne période de l'année pour observer les migrations des oiseaux en direction des pays chauds, beaucoup d'individus en transit effectuant des pauses en différents lieux où les passionnés peuvent les observer à loisir. C'est aussi la bonne période pour les limicoles, bécassines, chevaliers, vanneaux et autres, en migration ou non. Beaucoup de bons spots d'observation sont disponibles dans le grand-est de la France, lac du Der, parc régional de Lorraine, etc; les petits limicoles (chevaliers et becaux) et les bécassines affectionnent souvent les gravieres, les marécages peu profonds et les flaques d'eau boueuses tandis que les vanneaux préférent généralement les prairies humides.

bécassine des marais

panure à moustaches

oie à bec court

Le lac du Der, situé en Champagne-Ardennes est un lieu trés prisé des passionnés d'oiseaux d'autant plus qu'il est en France, l'un des deux principaux sites d'hivernage des grues cendrées; du reste, c'est pendant la saison froide que ce lieu, ainsi que les autres points d'eau avoisinants (lac Amance, lac de la Forêt d'Orient, etc) offrent le plus d'intérêt, les cygnes de Bewick, cygnes chanteurs, canards hivernants, limicoles, pygargues sont toujours présent à cette saison; ne pas oublier non plus qu'au mois de novembre se tient le festival annuel de Montier en Der pour les passionnés de photo et de nature. Parmi les migrateurs les plus attendus à la fin de l'été, on trouvera le pluvier guignard dont les individus stationnent un peu partout en Europe de l'Ouest sur les champs en friche, les chaumes de colza et prairies sur une période s'étendant de la mi-aôut à la mi-septembre. Bien que nombreux, généralement présents par petits groupes, ces oiseaux sont trés discrets et souvent difficiles à localiser.

pluvier guignard

Les bons points d'observation pour les limicoles en Lorraine et aux alentours sont la réserve du Haff-Remeich au Luxembourg, quelques abords de la Sarre et les champs environnants entre le triangle Treves-Bitburg-Sarrebourg et les collines aux alentours de Montenach et du chateau de Malbrouck (surtout pour le pluvier guignard), les abords de la Moselle entre Thionville et Metz et l'étang de Lindre. La réserve de Montenach, avec ses sept collines, est surtout réputée pour sa flore et sa faune entomologique.

grillon champetre

zygène de la filipendule

L'étang de Lindre et ses environs reste le spot le plus prisé par les ornithologues en Lorraine, offrant des belles observations potentielles toute l'année; recemment, un trio de grébes jougris s'y faisait observer réguliérement devant la digue des Auspaires; cette espéce est considérée comme accidentelle ou égarée en France, pourtant, de plus en plus des couples ou individus isolés sont signalés ca et là dans le grand est. De temps à autre quelque curieuse surprise se fait voir, comme ce petit groupe de sarcelles à collier (une espèce sud-américaine) présent au meme endroit à la fin septembre, probablement échappés de captivité Il semble par ailleurs que les pygargues soient de nouveau de retour pour la saison froide, ces majestueux rapaces peuvent à nouveau être observés depuis l'observatoire des Auspaires.

cygne de Bewick

canard à tête rousse

grèbe jougris

sarcelle à collier

effraie des clochers

En poursuivant la route depuis Lindre vers la Petite Pierre ou Sarrebourg, on passe par la portion des étangs (Stock, Gondrexange, etc), dans la partie est du parc régional de Lorraine et par l'"Alsace bossue", une région vallonée parsemée de bosquets et de vergers qu'affectionent beaucoup de passereaux comme le rouge-queue à front blanc, la grive draine, le geai, etc et occasionnellement la huppe fasciée peut y être aperçue; quelques rapaces nocturnes comme la chouette hulotte ou l'effraie y sont également communs, la chouette chevêche et le hibou moyen-duc sont beaucoup plus rares, ce dernier pourrait éventuellement être présent dans les forêts de coniféres des environs de Mittersheim. En continuant plus au nord et à l'est, l'Alsace s'offre au randonneur avec le parc régional des Vosges du nord, incluant le charmant village de la Petite Pierre, un lieu que j'aprécie tout particuliérement l'été pour venir y écouter les concerts du festival de jazz au mois d'aout sur la place de l'église ou aux alentours comme par exemple à l'intérieur du musée Lalique de Wingen-sur-Moder.

Un autre oiseau nocturne imaginé par...Picasso!!!

La chouette de Tengmalm et la chevechette pourraient être présente dans le parc naturel des Vosges du nord (et même en redescendant vers le Jura et la Suisse) mais ces deux espéces sont beaucoup moins observées que la chouette chevêche qui est pourtant plus rare dans cette région. En remontant vers le nord, la forêt d'Haguenau est interessante pour habriter de nombreuses espéces d'oiseaux dont l'engoulevent d'Europe en été. Deux spots sont d'intéret particulier se trouvent aux alentours de Strasbourg, au nord la réserve du delta de la Sauer entre les villages de Seltz et Munchausen; cette zone humide située à proximité du Rhin habrite une biodiversité remarquable incluant plus de 180 espéces d'oiseaux et plusieurs batraciens comme le pélobate brun; au sud de Strasbourg se trouve le plan d'eau de Kraft-Plobsheim qui n'est pas une réserve naturelle à proprement parler mais plutot un bassin de rétention créé à l'origine pour réguler le flux du Rhin; mais il se trouve que de trés nombreux oiseaux d'eau profitent du lieu, ce qui en fait par conséquent sa réputation auprés des ornithologues! Le bassin de Kraft-Plobsheim est plus intéressant à la saison hivernale qu'en été, il habrite essentiellement des oiseaux aquatiques, canards, grébes, divers laridés et sternes; le balbuzard pécheur y est occasionnel aussi, le martin-pécheur est présent toute l'année et de nombreux passeraux peuvent y être observés. En descendant plus au sud, il est possible de flaner à loisir en traversant les petits villages typiques de l'Alsace, enchassés dans les belles vallées parsemées de plants de vigne; l'occasion pour le visiteur de pouvoir profiter des bons vins et d'autres bonnes spécialités culinaires de la région ou de visiter les nombreux musées et autres curiosités pittoresques.

En descendant encore plus au sud, prés de la frontiére suisse se trouve l'unique réserve aménagée en Alsace: la petite Camargue Alsacienne, une zone humide comportant des milieux trés variés et une riche biodiversité, aussi bien florale que animale. Plus de 170 espéces d'oiseaux peuvent y être observés, dont de nombreux canards, échassiers, blongios, butor et même crabier chevelu; le faucon hobereau y est facilement observable à la belle saison. En allant vers la Suisse, quantité de spots d'observation sont disponible; cette année, je me suis beaucoup concentré sur la lac de Neuchatel et ses environs.

guifette leucoptère

Pour les amoureux de la nature, la partie sud du lac est beaucoup plus interessante que la rive opposée: trois lieux essentiels méritent d'être visités: Yverdon posséde deux spots d'intéret majeur, Thiele et Champ-Pittet; Thiele est situé dans la ville, à l'embouchure de la riviére du même nom, au bord du lac; c'est un site de grand intéret pour de nombreux oiseaux aquatiques.

Champ-Pittet

Champ-Pittet est situé un peu à l'exterieur de la ville en direction de l'est, il est située dans une roseliére conséquente "la caricaie" et le site est aménagé avec deux observatoires (dont un est payant). En allant à l'extrémité est du lac se trouve la réserve de La Sauge qui habrite la Chablais et Fanel de Cudrefin, l'un des spots les plus prisés (et ce, en toute saison) des ornithologues en Suisse: c'est d'ailleurs l'une des réserves offrant la plus grande variété de paysages, roseliéres, graviéres et nombreux points d'eau, forêts mixtes, etc...Enfin, penser aux petits lacs environnants; lac de Fribourg, lac de Bienne, lac de Morat...Cette année à la fin septembre la star du moment fut une bargette de Terek égarée sur une graviére au bord du lac de Bienne: ce limicole originaire de l'extréme nord du continent eurasiatique appartient à un genre particulier ne comportant qu'une seule espéce dans la systématique.

bargette de Terek

Le lac de Morat est moins réputé mais un labbe parasite avait été observé fin septembre de cette année. Enfin ne pas oublier le lac de Fribourg et "sa" réserve Pro Natura aménagée, l'Auried de KleinBösigen, ancienne plaine alluviale réaménagée en terre cultivable mais aussi exploitée comme graviére: un bel exemple de diversité de milieux née d'une exploitation multi-usages de l'endroit: la réserve habrite une biodiversité exceptionnelle avec notemment 8 espéces de batraciens et 60 espéces nicheuses d'oiseaux (sur un total de 190 espéces observées).